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"Quand nos ancêtres vivaient de la Seine "¨
Notes d'histoire sur la pêche et les pêcheurs professionnels

"Maitres-pêcheurs " à verge " ou " à engins

 Il y avait bien une corporation des "pêcheurs à verge" utilisant les classiques cannes mais la grande majorité des pêcheurs professionnels pêchaient "à engins", c'est à dire avec des filets. Les divers modèles étaient connus sous une infinité de noms locaux. L'ordonnance de 1326 cite les engins interdits : le bas-rebouer, le chiphre, le garnis, le vallois, l'amende et le  pluseroi, le truble, l'allois, l'ouroce, la chasse de marchepied, le cliquet, les rales, le rouaïlle, les seurs, les fogats etc...  On peut y ajouter le tramail, la senne, le chalon , le travot, le gille, le furet, l'épervier et le verveux tous réglementés : maille, taille, périodes de pêche etc.... Il était aussi interdit d'utiliser certaines "drogues" comme appât. La plupart de ces pêches se pratiquaient en "batelets " ou "bachots" sur le grand lit du fleuve. Mais de nombreuses îles formaient des bras plus calmes et peu profonds , les "noues", où l'on pouvait pêcher à pied et poser des nasses.

Pêcheries et gords
 
Il existait aussi des installations fixes comme celle du Prieuré royal de St Sauveur qui possédait à Melun, au XVII° siècle, une place et cours d'eau avec droit de gort, pesche et pescherie, au dedans de la rivière de Seine, sous le Pont-des-Moulins... Une série de pieux, plantés en eaux peu profondes et réunis par des filets ou des claies, formait un couloir en V menant à une nasse. Les plongeurs du GRAS en ont trouvé des restes datant du IX° siècle au gué de la Guiche. Au XIV° siècle, les seigneurs de Seine-Port, de Livry et bien d'autres possédaient une telle pêcherie ; à Corbeil, un quai s'appelle encore quai de la Pêcherie. Gués et moulins se prêtaient à ce genre d'installation.

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