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QUAND NOS ANCÊTRES VIVAIENT DE LA VIGNE  ( 1/5 ) 

Aux origines

A la veille de la Révolution

Vignerons de la tradition

La fin d'un monde

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"Nos ancêtres les Gaulois" ne connaissaient pas la vigne, mais les marchands romains, remontant les fleuves, leur avaient fait découvrir le goût du vin. Après la conquête romaine, la vigne, partie des bords de la Mediterranée,  conquiert toute la Gaule. Vers l’an 400, elle est présente sur tous les coteaux de Seine, d’Auxerre à Lutèce.  

    

Très vite, des grandes abbayes et des domaines royaux aux plus petits seigneurs, tous créent leur vignobles. Autour de Paris, séjour favori des rois puis capitale, se développe la première région productrice du royaume.   L'appellation (déjà contrôlée en 1416) des « Vins de France », les plus recherchés du royaume, s'étend jusqu'à Sens où commencent ceux de Bourgogne.  Les vignobles sont proches des cours d'eau qui facilitent l'écoulement d'une production très appréciée vers Paris, gros consommateur, la riche Normandie et  l'Europe du Nord. A la fin du Moyen-Age, “vigne sur les coteaux et  blé sur les  plateaux” font la richesse de l'Ile de France.

Vers l'an mil, dans les comptes des abbayes parisiennes, la vigne est attestée à Corbeil et St Germain des Près tient près de 400 ha à Combs la Ville, à Morsang et dans  toute la région. Un siècle plus tard, St Martin des Champs est à Pringy, St Victor de Paris à Orgenoy et Boissise, N.D des Champs de St Denis à Essonnes, le prieuré de Longpont à Milly. A St Fargeau, il n'y a pas d'abbaye mais des exploitations appartenant à l'Eglise : en 1180 la Grange de Boulineau, propriété des moines bénédictins des Vaux de Cernay, a des vignes au Plessis-Chenet. Vers 1350, les chanoines de Notre Dame de Paris produisent du vin à Auxonnettes et St Fargeau .

A Tilly, les chartreux de Saulx possèdent vignes, cellier et pressoir. Mais surtout, ils perçoivent les droits au « port, sur la rivière de Seine, où nefs et autres vaisseaux sont chargés et déchargés». Les seigneurs du lieu  ont bien sûr leur vignoble :  en 1266, Jean, sire de Buno, lègue à l'abbaye de Barbeau le revenu de ses vignes de Moulignon. Les bourgeois parisiens aussi sont là : en 1277, une jeune parisienne, Oudelotte, hérite de “quelques arpents de vignes situés près de St Ferréol, au delà de Corbeil”. Peu à peu, les habitants du pays réussissent à se tailler, lopin par lopin, de petites exploitations qui leur permettent survie et indépendance: un hectare et demi de vignes (et une année de travaux incessants!) font vivre une famille.

© Jean ROBERT

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