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1789
Naissance de la commune
Les premiers mois de 1789, malgré
un
rude hiver et le manque de blé,
se déroulent sans grandes secousses. Le cahier de doléances
reprend les plaintes habituelles des commerçants et hôteliers
contre les droits de péage et celles des vignerons contre
les taxes sur le vin. Puis les
événements se précipitent. Messagers officiels
ou voyageurs de passage font connaître, dans les heures qui
suivent, Serment du Jeu de Paume ou Prise de la Bastille ! En dépit des faux bruits et des rumeurs ( arrivée
des "Brigands", canons cachés au chateau de Jonville
par les ennemis de la Révolution), le Grande Peur ne fait
qu'effleurer la région. Une
nouvelle administration se met en place. Maire et conseillers remplacent
procureurs et marguilliers : ce sont souvent les mêmes personnes
qui changent seulement de titre ! Comme l'abolition des privilèges
( votée la nuit du 4 Août) traîne en longueur
: on refuse de continuer à payer la dîme et le champart.
Le 3O décembre 1789, les receveurs du péage de Ponthierry
(affermé au duc de Praslin) sont empêchés de
percevoir les droits "par une populace
ameutée, menée par le maire séditieux Desforges,
la municipalité de Ponthierry et des gens armés secrètement
". Dès 1790, les
terres de la paroisse et des religieux augustins
sont vendues comme biens nationaux. Les propriétés
des nobles émigrés, seigneurs de Jonville et de Tilly-Maison
Rouge-Saint Fargeau connaissent un peu plus tard le même sort.
Mais ce sont les gros fermiers ou des spéculateurs qui profitent
de l'aubaine. Les arpenteurs se mettent au travail pour fixer les
limites des communes et des départements nouvellement créés.
Les différents hameaux restent groupés en une seule
commune rattachée à la Seine et Marne.
Les "citoyens en armes
" Après l'arrestation
de Louis XVI, les armées étrangères se massent
aux frontières : "Le 26
janvier 1792, s'est présenté (devant
l'assemblée du district de Melun) le
nommé Germain Bourdois, natif de St Fargeau sur Seine, canton
de Melun, dpt de Seine et Marne, âgé d'environ 32 ans,
taille de 5 pieds et un pouce, cheveux et sourcils presque noirs,
yeux virant sur le châtain, nez court, visage uni, et a demandé
à être reçu comme volontaire national...il est suivi le 6 février de Pierre
Gilot, 29 ans, Jean-Claude Père, 29 ans, Charles Lecuyer,
26 ans et Antoine Sabat, 19 ans et 3 mois. Les levées en masse successives éteindront
vite l'enthousiasme des jeunes gens et les visites domiciliaires,
à la recherche d'insoumis et de déserteurs, se multiplient.
Les hommes restés au village sont mobilisés dans la
Garde Nationale, chargée d'assurer la sécurité
de la grand route.

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