Fil d'Ariane > Communes > St Fargeau-Ponthierry > Petite Histoire >XVII-XVIII°

Introduction

Origines

Francs et
carolingiens

Moyen-âge

Temps
de renaissance

Au temps
des rois

Le blé et
la vigne

Le fleuve
et la route

Révolution
et Empire

XIX°siècle

XX° siècle

 

 

 

 

 

 

 


Le 24 septembre 1597, le curé, Favereau, ouvre pour la première fois le "Livre des Baptesmes de l'Eglise de Sainct Fargeau sur Seyne" et y inscrit le nom de "Quatelineau, fille de Jehan Petit". Catelineau fait maintenant partie des enfants de Dieu mais aussi des sujets du Roi de France! Avec la naissance de l'état-civil (confié au clergé), la paroisse est devenue l'unité de base administrative du royaume. La séparation de l'Eglise et de l'Etat est encore impensable.

Seigneurs et chateaux

Cependant, du vieux système féodal, subsistent les privilèges du seigneur local : propriété "éminente" de la terre dont il perçoit le loyer, le cens, et droits féodaux ou de "basse justice", pour la police locale.C'est avec son intendant ou procureur que particuliers et marguilliers (représentants de la communauté paroissiale) gèrent les problèmes de la vie des villages. Mais le vieil adage "une terre, un seigneur, une paroisse" est bien difficile à appliquer ici car, vers 1600, les hameaux de l'unique paroisse relèvent de cinq ou six seigneurs différents. Heureusement la situation va se simplifier !
Nicolas Le Jay 
Sur le bord de Seine, Nicolas Le Jay, un petit magistrat parvenu aux plus hautes charges de l’Etat, fait ériger, vers 1620, ses terres de Tilly et Maison-Rouge en baronnie. Neuf ans plus tard, il y ajoute les seigneuries voisines de Saint Fargeau et de Villiers. Un seul seigneur entre le Coudray et Ponthierry : l'ensemble ainsi constitué restera dans la famille Le Jay jusqu'en 1750  puis connaîtra quatre propriétaires  jusqu'à la Révolution.

Armoiries des Castillon de JonvilleDe l'autre côté de la grand route royale, il faudra attendre un siècle pour qu'un riche financier, Jean Pierre Chaillon, accumule titres et propriétés. Anobli en 1694, il achète en 1707 la seigneurie de Jonville . En 1711, il y adjoint le domaine des Bordes et Ponthierry et, trois ans plus tard, Moulignon et Auxonnettes. D'Auvernaux à Ponthierry, le petit ru de Moulignon coule sur les terres des Chaillon de Jonville.

Paroisse et églises

Deux châteaux, une demi-douzaine de hameaux : la dispersion de l’habitat et les rivalités entre seigneurs auraient pu faire éclater une unité fragile. Heureusement, pendant des siècles, les églises de Saint Fargeau et de Moulignon forment une seule paroisse. Jusqu'à la Révolution, communauté paroissiale et villageoise se confondent. Grandes fêtes ou assemblées communales rassemblent tous les habitants d’un territoire éclaté en de multiples écarts. C'est à l'ombre du clocher qu'on entend les édits royaux, qu'on débat des travaux d'intérêt public, qu'on désigne les "volontaires" pour la milice ou les collecteurs d'impôt. Ce sont les cloches de l'église qui sonnent l'alarme le terrible 'été de1652, quand les troubles de la Fronde ramènent massacres, pillage, famine et épidémies.

 Ce sont elles aussi qui rythment l'entrée et la sortie des enfants des deux "petites écoles" de Moulignon. Le maître est recruté et payé par la communauté paroissiale sous le contrôle de l'évêque.
"Les curés auront soin que l'arrêt du Conseil d'Etat du quatrième Novembre 1686 et notre Ordonnance du vingtième Décembre de la même année, touchant les petites Ecoles , soient exécutés selon leur forme et leur teneur; et surtout, de ne point permettre qu'aucun Maître ou Maîtresse n'enseigne sans s'être fait représenter auparavant notre permissiont et de n'en point souffrir que de capables et de bonnes moeurs & que les filles soient enseignées à part par des Maîtresses & les garçons par des Maîtres". (Statuts synodaux de Sens1693).  Déjà, en 1682, habite à Tilly, un "maître d'escolle" nommé André Tricot (ADSM. E 1462, 62). A la veille de la Révolution, les'écoles de Moulignon et de St Fargeau comptent 60 et 40 élèves pendant les six mois "d'hiver"; après les enfants sont "aux champs"(ADSM.L 533)). Le maître d'école est aussi secrétaire de la communauté, sonneur, catéchiste, chantre, bedeau et parfois fossoyeur ! Et c'est souvent chez lui qu'il reçoit ses élèves.

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Malgré la dispersion des hameaux, la nécessaire solidarité, au long des travaux et des jours, entraîne communauté de destin. Le blé et la vigne, le fleuve et la route vont permettre à nos ancêtres anonymes de construire ensemble leur histoire.
 

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