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Nicolas le Jay (1574-1640), premier Baron de Tilly, Maison-Rouge et St Fargeau

Le Lieutenant civil
au Chatelet

Le Président aux enquêtes
au Parlement

Le Premier Président
du Parlement

 La vie privée
L'homme d'affaires

Sources et documents

A la mort d'Henri IV, qui avait conquis le trône par les armes, c'est un garçonnet de neuf ans qui lui succède. Sa légitimité n'est pas contestée mais il devra assurer la réalité du pouvoir face aux "factions princières", au Parlement et aussi à sa mère, la Régente. Bien qu'il ait obtenu sa promotion grâce à la Reine et aux Concini, Nicolas Le Jay va rapidement s'opposer à eux et devenir le symbole de l'opposition parlementaire parisienne.

Président aux enquêtes du Parlement de Paris (1613)
 
"C'est par les enquêtes que d'habitude, on débutait dans la carrière et la jeunesse qui y dominait était toujours à l'avant-garde de l'opposition" (Marion, Dict.institutions). Cette opposition se manifestait par le refus d"enregistrer" - et donc Reine-mère et régente : Marie de Médicis - par Rubens vers 1622de mettre en oeuvre - lois.  et édits. Les parlementaires en vinrent à examiner (à remontrer) la politique royale et à se présenter comme les représentants de la Nation. En 1614, l'opposition à la politique royale se focalise sur la personne de Concini, favori de la Reine, devenu maréchal de France. En janvier les "princes" menés par Condé,"Notre Cousin" quittent la Cour etHenri II de Condé, "notre Cousin". entrent en rébellion ouverte pendant six mois. En février, pour répondre aux Etats Généraux qui s'achèvent, s'ouvre - autour de la question de la vénalité des charges - la petite Fronde du Parlement : celui-ci ose convoquer "princes, ducs et pairs" pour examiner les affaires de l'Etat! Le Roi (en réalité la Reine et Concini) interdit alors au Parlement de discuter "des maux du Royaume". En réponse, les parlementaires rédigent leurs célèbres "Remontrances"; ils les rendent publiques avant même de les présenter au Roi.
Le Président Le Jay, qui était en relations étroites avec Condé, est le principal auteur de ces remontrances, remarquables par leur force et la liberté qui y règnent. Elles s'opposent ouvertement à la politique d'alliance avec l'Espagne - et donc au mariage royal avec Anne d'Autriche - mais aussi à la politique financière menée par la Reine-Mère : la dissipation et la profusion qui a été faîte de vos finances , depuis le décès du feu Roy, est incroyable. Concini y est clairement attaqué : le Roy est humblement supplié...de retrancher de ses conseils les personnes introduites depuis peu d'années, non pour leurs mérites et services rendus à votre Majesté, mais par la faveur de ceux qui veulent y avoir des créatures. Face à une telle prétention de se constituer en contre-pouvoir,  Leurs Majestés ne pouvaient qu'opposer une fin de non-recevoir.
17 août 1615 l'arrestation
 
En juin, Condé et les princes reprennent les armes pour soutenir le Parlement et empêcher le mariage espagnol qui doit se dérouler à Bordeaux en octobre; le 17 août, leurs Majestés (et les troupes de la Maison du Roi) quittent Paris.
"Le jour même qu'elles partirent, elles envoyèrent prendre le président Le Jay en sa maison par deux exempts des gardes et quinze archers du corps, qui le firent mettre dans un carrosse, les portières abattues, et le firent suivre Sa Majesté jusqu'à Amboise, où il fut mis dans le chateau"... La cause pour laquelle Leurs Majestés ne voulurent pas le laisser à Paris pendant leur absence, fut qu'elles l'estimaient homme de créance parmi le peuple, à raison de la charge de lieutenant civil qu'il avait eue, et croyaient qu'il eut intelligence particulière avec M.le prince (de Condé) à cause des fréquentes visites qu'il en avait reçues à Charonne et qu'il lui avait rendu à Saint-Maur."(mémoires de Richelieu).  Malgré les protestations du Parlement (autres textes), il restera en résidence surveillée à Amboise. Il devient le symbole des libertés parlementaires. Les négociateurs de la paix de Loudun (3 mai 1616) entre le Roi et les opposants demandent en vain sa libération (texte): il ne rentrera à  Paris qu'après le retour du Roi en 1616.

. L'accalmie sera de courte durée. Les incidents se multiplient dans les rues de Paris entre partisans de Concini (devenue de plus en plus impopulaire) et de Condé acclamé à chaque apparition. Le 1er septembre1616 la Reine et Concini font arrêter le prince de Condé. Ses alliés quittent Paris et rassemblent leurs troupes. Le président Le Jay, se ressouvenant d'Amboise, aima aussi mieux prendre l'air des champs et les rejoint à Soissons. Le flot des mécontents grossit pendant tout l'hiver. Le 2 février 1617 parait une "Protestation des princes, ducs, pairs de France, officiers de la Couronne et autres vrais Français". Le 13 février, le Roi adresse un ultimatum à ses auteurs. Ils lui répondent par une "Déclaration et protestation...contre la conjuration et tyrannie du Maréchal d'Ancre..." Le 16 mars les biens des insurgés sont confisqués et réunis au domaine royal.

 24 avril 1617 assassinat de Concini

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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